Mon appel solennel à Gérard Larcher
Avec les citoyens de la Convention citoyenne pour le Climat, une nouvelle méthode est née. Celle de consulter un panel de Français, et de leur faire confiance.
Parmi leurs propositions, l’une d’entre elles nécessite l’accord des deux chambres du Parlement pour être adoptée : c’est la modification de l’article 1er de notre Constitution. Les citoyens de la CCC avaient en effet proposé d’y insérer le principe selon lequel la France « garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique ».
Cette modification de la Constitution, le Président de la République l’a souhaitée, nous l’avons portée, avec mon groupe et nos partenaires de la majorité, à l’Assemblée nationale. Après un premier rejet du Sénat, nous avons fait un pas vers la chambre haute, pour que le dialogue se poursuive. Avec Pieyre-Alexandre ANGLADE, rapporteur, nous avons proposé une version modifiée de la rédaction, sans pour autant renoncer à l’essentiel.
L’objectif est clair : aller au référendum, et garder l’ambition de la Convention citoyenne pour le climat, point de départ de l’engagement porté par le Président de la République.
Le Sénat examine aujourd’hui en séance la modification de l’article 1 de la Constitution, qui doit permettre de faire de la France le premier pays européen à intégrer la préservation du climat dans la Constitution.
Les choses sont claires : l’avenir du texte est entre les mains du Sénat. Je lance donc un appel solennel au Président Gérard Larcher et à l’ensemble des sénateurs : soyez à la hauteur de l’enjeu, ne faites pas renoncer la France à cette ambition dans la lutte contre le changement climatique. Loin des jeux politiciens, faites ce qui est attendu par les Français. La France, par cette modification constitutionnelle, deviendra une référence mondiale.
La nouvelle formulation devait permettre cet accord, nous avons tout fait pour le rendre possible. Le Sénat disait il y a quelques jours vouloir rehausser l’ambition climatique du texte de loi issu des propositions de la Convention citoyenne. J’espère que c’est ce qu’il fera, en adoptant la rédaction que nous proposons ; et qu’il ne tombera pas dans l’opposition facile comme il l’a fait sur d’autres réformes institutionnelles depuis le début du quinquennat.